Déclaration de Marie-Hélène Amiable, maire de Bagneux et conseillère départementale des Hauts-de-Seine, suite à la convocation en appel devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise, jeudi 27 septembre 2018.
Marie-Hélène AMIABLE, maire de Bagneux, convoquée en appel pour défendre l’arrêté anti-expulsion : « Il y a urgence à changer ces pratiques d’expulsion locative, la solution doit passer par une autre politique logement. »
Jeudi 27 septembre 2018, la ville de Bagneux était convoquée en appel devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise, pour défendre son arrêté anti-expulsion pris le 30 mars 2018.
L’arrêté en question a été annulé par le jugement du 24 mai 2018, duquel Marie-Hélène AMIABLE a fait appel.
Pour affirmer son opposition à cette décision de justice, une délégation composée d’élus de la ville, de présidents d’amicales de locataires s’est rendue ce jeudi matin au tribunal.
Face à la crise actuelle du logement, aggravée par les dernières décisions gouvernementales, il est urgent de cesser d’expulser des personnes de bonne foi, qu’il s’agisse de familles ou de personnes isolées. L’expulsion du logement est une violence. Elle ne fait qu’aggraver la situation de ceux qui la subissent et constitue le premier pas vers la grande exclusion.
En 10 ans, le nombre d’expulsions réalisées avec le concours de la force publique a presque doublé tandis que le nombre de personnes sans domicile fixe a augmenté de 58%. On dénombre également de plus en plus de famille à la rue avec des enfants. Le fait d’avoir un emploi n’est plus suffisant non plus pour être protégé de la rue. Cette situation n’est pas admissible.
Pour Marie-Hélène AMIABLE, « Le droit au logement est un droit fondamental. Il est temps que cela cesse. J’ai pris cet arrêté pour affirmer notre opposition à ces pratiques d’une autre époque ».
La municipalité alerte les pouvoirs publics sur l’urgence et la nécessité de renforcer et d’élargir les actions de prévention des expulsions et de privilégier le maintien dans le logement de toutes les familles concernées. Elle réaffirme sa volonté de poursuivre la mobilisation pour protéger les intérêts de toutes ces familles.