Théâtre - Gisèle Halimi : une farouche liberté

Deux magnifiques comédiennes, Ariane Ascaride et Philippine Pierre-Brossolette, dirigées par la metteuse en scène Léna Paugam, interprètent à deux voix, une jeune et l’autre âgée, cette grande figure du féminisme, avocate aussi célèbre que passionnée : Gisèle Halimi. Adaptée du livre d’entretiens avec la journaliste Annick Cojean, la pièce du même nom se propose, dans une forme de théâtre-récit à la première personne, de raconter sa vie depuis les rébellions de son enfance tunisienne jusqu’à ses combats politiques des années 80, en montrant comment elle s’est forgée. Mais, en creux, se dessine aussi un portrait plus sensible de l’avocate, plus secret, qui s’intéresse, d’une part, à la figure maternelle et d’autre part, à son rapport à la mer. Outre l’ouvrage sur lequel la metteuse en scène s’est appuyée, d’autres sources nourrissent le propos, dont diverses archives qui permettent d’entendre Gisèle Halimi elle-même.

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