Santé

Mieux vaut prévenir que guérir. Cet adage prend tout son sens à Bagneux, où une place est accordée importante à la prévention. La prévention permet d’améliorer la santé des patients, détecter au plus tôt les maladies et profiter ainsi de meilleurs soins. C’est également un moyen de protéger les habitants les plus vulnérables et éloignés de l’accès aux soins, mais aussi d’agir auprès des plus jeunes afin de favoriser des réflexes bénéfiques tout au long de la vie.

“Tout au long de l’année, des actions de prévention sont menées pour sensibiliser les habitants à la prévention des maladies et les inciter à préserver leur santé. Nous organisons avec différents partenaires des journées de dépistage comme Octobre rose pour le dépistage du cancer du sein, Mars bleu pour le cancer du côlon, la Caravane AVC, le dépistage du cancer du col de l’utérus…, affirme Corinne Graux, coordinatrice des actions de santé publique à la direction de la Santé. Chaque année, ces journées permettent de détecter des cancers qui auraient pu être repérés bien plus tardivement.”

Prévention pour petits et grands 

À Bagneux, la prévention passe aussi par les enfants. Dans les écoles, plusieurs interventions sont prévues tout au long de l’année. En grande section de maternelle, passage obligé pour contrôler son hygiène bucco-dentaire. Écoles et collèges participent activement à Mai ton écran en pause organisée par l’Éducation nationale, un mois entier pour questionner son temps d’écran et l’utilisation des réseaux sociaux. Plusieurs classes du collège Henri-Barbusse sont sensibilisées à leur consommation de sucre lors d’un atelier du plan local nutrition. Des intervenants se déplacent dans les collèges pour discuter vie sexuelle et vie affective.

Santé mentale et addiction 

Depuis quelques années, est développé le volet santé mentale. “En octobre dernier, nous avons organisé avec la Communauté professionnelle territoriale de santé de Bagneux (CPTS) plusieurs événements lors des Semaines d’information sur la santé mentale (SISM), explique Jeanne Bede, coordinatrice du Conseil local en santé mentale. Nous proposons aussi des formations premiers secours en santé mentale grâce auxquelles tous les citoyens peuvent mieux repérer les troubles en santé mentale et adopter un comportement adapté en fonction des situations.”

Le mois de novembre est également le mois sans tabac ! Un défi national pour accompagner les usagers à arrêter de fumer. Plusieurs actions ont été menées en amont en octobre afin de promouvoir ce mois de prévention et recruter des participants volontaires.

James Ndjehoya, conseiller municipal à la Santé et au centre municipal de santé

Quels sont les axes prioritaires de la politique de prévention en santé à l’échelle municipale ? 

La santé est une priorité pour Bagneux,ville populaire, et la prévention en est un maillon essentiel. Mieux vaut prévenir que guérir ! La prévention permet d’améliorer la santé des habitants, en commençant avec les enfants afin d’éviter des soucis de santé plus tard et leur donner de bons réflexes. Notre volonté est d’aller chercher les personnes les plus vulnérables qui n’ont pas accès aux soins. Nous voulons favoriser les comportements bénéfiques à la santé en prévenant les addictions, l’usage excessif des écrans et en promouvant
une alimentation saine, des activités physiques, l’éducation à la sexualité, les addictions…

Comment la Ville structure-t-elle son action en matière de prévention santé ? 

La Ville a renouvelé en 2024 son contrat local de santé. Ce contrat, qui apporte subventions et réseau de partenaires,
permet de mener des actions importantes au niveau local et ainsi réduire les inégalités sociales. La prévention est un axe décisif. Nous avons également développé notre volet santé mentale.

Quels dispositifs sont mis en place pour répondre aux enjeux de prévention et de santé identifiés sur le territoire ? 

Nous menons plusieurs actions de prévention et de dépistage : journée du pied, bus santé femme, mars bleu, octobre rose, dépistage du diabète, vaccination papillomavirus… Nous avons créé une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) qui permet de fédérer un réseau de professionnels de santé pour agir plus rapidement et mieux sur les soins dans la ville, mais aussi en matière de prévention. Le centre médical de garde accueille environ trente patients par jour et répond à un besoin. Notre centre municipal de santé (CMS) incarne le service public, et malgré un budget contraint, nous continuons de le défendre, car nous plaçons l’humain avant le profit.